Pourquoi la devise de Jacques Cœur va si bien à ce cavalier émérite José Letartre qui pourrait participer aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 ?
Notre cabinet de courtage en assurances Pegase Insurance souhaite partager avec vous, lecteurs, cette entretien avec Monsieur José Letartre, l’un des plus connus des cavaliers handisport français.
Pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Je suis né à Caracas au Venezuela le 21 juillet 1964. Atteint d’agénésie des deux membres inférieurs , je fus recueilli par des sœurs de Charité qui travaillaient avec une équipe de médecins américains afin d’élaborer des prothèses.
Opéré plusieurs fois et appareillé, j’ai été envoyé en France à l’âge de cinq ans en vue d’une adoption. Arrivé à Paris, ma famille d’adoption s’est désistée, je fus alors envoyé, dans le Lot, dans une famille d’accueil, les LETARTRE.
Qu’est-ce qui vous a amené dans le monde de l’équitation ?
Ma famille d’accueil possédait des chevaux de courses et d’endurance. Dès le lendemain de mon arrivée, mon père me met sur un de ses chevaux. Voyant mon large sourire et ma façon de me tenir à cheval, il se dit que je serai cavalier. Dès lors, cette passion ne m’a plus quitté.
A quand remonte l’idée de devenir cavalier ?
Plusieurs années plus tard, je passe un diplôme de palefrenier soigneur, celui-ci me permettant de travailler avec de très grands cavaliers et avec des écuries d’élevage qui m’ont appris mon métier de soigneur et surtout mon métier de cavalier.
Douze fois champion de France de saut d’obstacles Handisport et présent lors de quatre Championnats d’Europe et cinq Jeux Paralympiques, comment en arrive-t-on à cela?
Ma passion première était alors le CSO en valide, mais j’apprends qu’il existe un circuit handisport en dressage – pourquoi pas, un cavalier qui saute doit savoir dresser. S’enchainent alors les épreuves internationales et les jeux paralympiques.
Comment organisez-vous vos journées ? À quoi ressemble votre quotidien ?
Aujourd’hui, financièrement je ne peux pas être cavalier de métier. Je travaille donc à la Mairie de Paris en tant que chauffeur poids lourds. Celle-ci me permet, grâce à mon statut d’athlète de haut niveau, de rester à disposition pour tous mes entrainements et compétitions.
Mes journées de travail me laissent quand même le temps de veiller sur les chevaux. A 7h je m’occupe d’une vingtaine de chevaux au pré pour le Docteur Cordier éleveur de chevaux de course, puis de 8h à 11h30 des 4 chevaux à l’écurie, le cheval de CSO et celui de dressage (Foligno et Hamilton) et les deux de la propriétaire de l’écurie, ainsi que les 6 chevaux à la retraite. Ensuite, je pars me changer avant de me rendre à la Mairie de Paris.
Quelle est votre plus belle expérience ? Votre meilleur souvenir ?
Ma plus belle rencontre est certainement celle avec Philippe Limousin, écuyer du cadre noir et la jument Warina Ene Hn qui m’ont permis d’être double médaillé de bronze au Championnat d’Europe à Herning (2013). Bon d’accord, Bosty est médaillé d’or, lui !
Puis, arrive Swing Royal IFCE avec Sébastien Goyonnex, aussi écuyer du cadre noir, avec qui nous allons de Rio jusqu’à Tryon, avec de très nombreux bons résultats .
Que pourriez-vous dire de vos partenaires équins ?
Et plus précisément d’Hamilton, hongre hanovrien de 11 ans, fils de Hochadel et d’une mère par Frenchman, propriété de Thierry Lhermitte et Hervé Guyot, à qui vous êtes associé et figurant sur la liste des présélectionnés pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024 en para-dressage Grade IV ?
Depuis 2ans grâce à Monsieur Guyot et Monsieur Lhermitte, nous travaillons avec Hamilton, hongre hanovrien de 11ans fils de Hochadel et d’une mère par Frenchman.
C’est un cheval extrêmement attachant, et avec Philippe Limousin nous prenons le temps de le former. Pour nous, il est important qu’il soit prêt physiquement et mentalement pour progresser. En tant que cavaliers, nous savons que nous pouvons être tout en haut un jour et le lendemain tout en bas et le pire à pied. Tout est une histoire de complicité.
Vos objectifs ?
Pour moi, l’important est de travailler dans le bon sens et de prendre son temps, les objectifs pour Hamilton sont bien sûr Paris 2024. Entre temps, nous espérons pouvoir participer au Championnat du Monde 2022 et au Championnat d’Europe 2023.
Avez-vous d’autres passions ? Si oui, lesquelles ?
Avoir d’autres passions est bien compliqué, la passion des chevaux prend beaucoup trop temps dans ma vie (semaine ,weekend, vacances) .
Un conseil pour les jeunes en situation de handicap qui souhaiteraient se lancer dans un parcours comme le vôtre ?
Je souhaite juste dire aux jeunes handicapés que la relation avec un cheval est quelque chose d’exceptionnelle et crée une vrai complicité. Donc si vous mettez le doigt dedans vous y mettrez votre vie !
Quant au parcours de haut niveaux, accrochez- vous et rapprochez-vous de la Fédération Française d’Equitation.
Le courage et la pugnacité seront vos alliés.
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