L’acquisition d’un cheval de concours ne doit pas se faire de manière précipitée. Vous devez au préalable vous poser un certain nombre de questions qui orienteront votre choix plus précisément. Si vous vous lancez dans l’achat d’un cheval de concours, nous vous livrons dans cet article les principaux critères à prendre en compte pour la réussite de votre opération.
1. Déterminer l’usage et l’expérience de son cheval de concours
En tout premier lieu, vous devez réfléchir à cette question : « Qu’est-ce que je veux faire avec mon cheval ? ». Vous devez faire le point sur votre parcours de cavalier et vous questionner sur l’usage de votre futur cheval de sport.
Cela commence par la détermination de votre discipline. Un cheval de concours peut être spécialisé : dressage, concours hippique, concours complet… Quelle est votre discipline de prédilection ? Ensuite, votre achat sera aussi fonction de l’usage de votre cheval dans votre discipline : Êtes-vous plutôt un compétiteur occasionnel ou un compétiteur passionné ? Si vous optez pour la compétition, à quel niveau ? Amateur, amateur éclairé ou professionnel ?
Ce sont là des questions essentielles à vous poser avant votre recherche. Les réponses à ces questions vont déterminer vers quel type de cheval orienter votre achat. Et le vieil adage de l’équitation « À jeune cavalier, vieux cheval. À jeune cheval, vieux cavalier. » prend ici tout son sens : vous choisirez votre cheval en fonction de qui vous êtes, de votre niveau et de ce que vous voulez faire avec lui.
Les critères d’expérience du cheval vont alors être pris en compte. Vous allez ainsi peut-être devoir choisir entre un cheval qu’il faut prendre le temps de former ou un équidé « clé en main ». Et cela aura bien entendu un impact sur le tarif. Si vous souhaitez faire de la compétition tout de suite, vous devrez plutôt vous tourner vers un cheval expérimenté. Or, plus les qualités intrinsèques sont importantes et le cheval très avancé dans son éducation, plus il coûte cher.
En sport équestre, vous avez des dizaines de possibilités de vous faire plaisir ! Parmi ce vaste choix, il s’agira de dénicher le cheval de sport qui correspondra exactement à ce que vous voulez en faire.
2. Prendre le temps de préparer l’achat de son cheval de concours
Réfléchir à la future organisation à mettre en place
Maintenant que vous savez précisément vers quel type de cheval orienter votre achat, se posent les grandes questions d’organisation : « Comment le gérer ? Où le mettre ? Comment s’organiser au quotidien ? ».
Un cheval n’est pas un accessoire de sport à ne sortir que par beau temps. Un cheval, c’est en général une passion. Et vous devez intégrer cette passion dans votre vie quotidienne. C’est un sport plaisir, mais c’est aussi et surtout, un sport qui a des contraintes à ne pas minimiser.
Acquérir un cheval prend du temps, car vous devez anticiper toutes les questions d’organisation avant votre achat :
- où votre cheval sera-t-il hébergé ;
- à quelle fréquence ;
- combien de temps allez-vous y consacrer dans la semaine, etc.
Le choix du lieu de pension est donc primordial pour votre organisation. De nombreuses possibilités s’offrent à vous. Les écuries de propriétaires proposent des prestations intéressantes, mais variables en fonction du budget alloué. En général, plus les prestations sont élevées, plus votre cheval sera pris en charge pendant votre absence.
Pensez également à vos vacances durant lesquelles vous devrez faire en sorte que votre cheval soit sorti et travaillé… À moins qu’il n’en prenne aussi !
Prendre le temps d’établir la connexion avec son cheval
Chaque cheval a sa propre personnalité. Même si vous avez un coup de cœur pour l’un d’entre eux, il est conseillé d’apprendre à le connaître et de vérifier votre compatibilité cheval-cavalier. Pour cela, rien de mieux que de réaliser un, voire plusieurs essais !
Ne précipitez pas les choses, ces séances d’essai ne seront jamais du temps perdu. Elles vous permettent de voir si la connexion s’établit bien entre l’animal et vous. Il s’agit d’un critère déterminant avant de faire un choix définitif.
Il sera donc nécessaire d’inclure à votre budget les coûts éventuels liés à l’essai de votre cheval sportif. Mais sachez qu’il est possible de souscrire une assurance rien que pour la période d’essai. Vous serez ainsi parfaitement couvert durant cette étape intermédiaire.
3. Évaluer le budget d’achat de son cheval et les frais relatifs aux concours
Le budget est évidemment un critère non négligeable à prendre en compte, car la pratique de l’équitation, et plus particulièrement en concours, est onéreuse.
Les coûts d’achat et la pension
Les deux enveloppes financières que vous pouvez anticiper de manière quasi certaine sont le coût d’achat de votre cheval de sport (car fonction de votre budget disponible) et les frais de pension (obtenus sur devis facilement).
À ceux-là, vous devrez ajouter les frais annexes, variables, mais souvent importants, notamment si vous vous lancez dans les compétitions.
Les frais vétérinaires
Le cheval est un animal fragile. Vous devez lui assurer un suivi quotidien pour garantir son bien-être et sa bonne santé en général. Mais les frais vétérinaires peuvent vite grimper, notamment en cas de blessure ou de maladie. Souscrire une assurance santé pour votre cheval peut alors s’avérer utile pour limiter les coûts engendrés.
Les frais d’encadrement
Si vous avez un objectif de compétition, l’entraînement de votre cheval sera indispensable.
Vous devez donc prévoir un coach professionnel et le budget correspondant : leçons en semaine, encadrement en compétition (avec les frais associés liés au déplacement).
Cependant, faire appel aux services d’un professionnel peut être aussi une solution pour valoriser votre cheval de sport. Le cavalier professionnel peut ainsi monter le cheval en votre absence ou accéder à des épreuves d’un niveau plus important si le vôtre ne le permet pas.
Les frais de compétition
Si vous entraînez votre cheval, c’est bien pour le faire concourir ! Mais la compétition a, elle aussi, un prix. Il faut savoir que le billet d’entrée est en général cher, pour des potentialités d’allocations faibles. Vous devez être conscient que vous ne financerez pas vos concours avec les allocations gagnées (contrairement à la filière course qui attribue des allocations plus conséquentes).
Les frais de transport
Pour aller en concours, vous pouvez opter soit pour un transport via votre écurie de concours, soit pour un transport personnel (camion ou van). Cette dernière option est de loin la plus pratiquée. Vous devez donc prendre en compte cet investissement dans votre budget (ainsi que son assurance).
Après la compétition
Après avoir partagé tant d’expériences et de succès ensemble, il faut aussi savoir dire au revoir à son fidèle compagnon et lui offrir une retraite méritée. Les questions relatives à la retraite de votre cheval de concours devront donc être anticipées. Quels seront ses besoins spécifiques ? Comment organiser sa nouvelle vie loin des écuries et des compétitions ? Quel budget prévoir ? Le bien-être de votre cheval restera une priorité, même après les concours, pour lui offrir une fin de vie paisible et heureuse.
En travaillant sur les points précédemment évoqués, vous pourrez envisager votre acquisition de cheval de concours dans les meilleures conditions. Mais ne foncez pas tête baissée ! Au vu de l’investissement que vous allez entreprendre, sécurisez votre circuit d’achat : faites-vous accompagner par des personnes en qui vous avez toute confiance et/ou des professionnels. Éleveurs, entraîneurs, vétérinaires, courtiers en assurance… N’hésitez pas à les consulter !
L’équipe de Pegase Insurance se tient aussi à votre disposition pour vous apporter les informations et les conseils utiles dans vos démarches.